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Nous avons trouvé qu’elle élevait par heure kil. à un mètre de hauteur verticale, et qu’elle consommait pendant le même temps kil. 571/1000 de charbon ; ce qui donne pour sa valeur relative le nombre un peu moindre que celui qui représente la valeur de la machine de M. Manoury.

    Les diverses comparaisons dont nous venons de présenter les résultats prouvent que, parmi les machines d’épuisement dont la force est équivalente à celle d’un ou deux chevaux, l’appareil soumis à notre examen est plus avantageux qu’une machine à vapeur ordinaire à basse ou à haute pression : considéré uniquement sous ce rapport, il mériterait par conséquent de fixer l’attention de l’Académie. En effet, la valeur relative de l’appareil de M. Manoury étant représentée par le nombre abstrait la valeur relative de la pompe du quai des Ormes est représentée par
93.    
Celle de la pompe de l’abattoir Montmartre, par
75.    
Celle de la pompe de l’abattoir du Roule, par
72.    
Enfin, celle de la pompe de l’abattoir de Villejuif, par
37.    

Il resterait à savoir, à la vérité, si la dépense du premier établissement de cet appareil ne serait pas plus considérable que la dépense du premier établissement d’une autre machine à élever l’eau ; mais pour former à cet égard un jugement équitable, il faudrait que l’usage de l’appareil dont il s’agit se fût déja répandu, et que la construction en fût devenue aussi familière dans les ateliers que l’est aujourd’hui la construction des pompes à feu ordinaires or, la machine de M. Manoury est la première de ce genre qui ait été construite. Quelque rigoureux que puissent être les principes théoriques de sa construction, on n’est certainement pas arrivé d’emblée aux résultats qu’elle fournit ; il a fallu que l’expérience indiquât