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sant de celle de l’eau froide à celle de la vapeur, la verge verticale de fer doit s’élever avec le tube de cuivre au-dessus de la position primitive qu’elle occupait, d’une quantité précisément égale à la différence de longueur que le tube de cuivre et la verge de fer ont acquise par l’effet de leurs dilatations spécifiques, et par conséquent laisser libre le même intervalle pour le jeu du bras de levier sur lequel cette verge s’appuie.

M. Manoury a donné le nom de pyro-régulateur à cet ingénieux mécanisme, qui est, comme on le voit, établi sur les mêmes principes que ceux des pyromètres ordinaires et des pendules de compensation. Il est inutile de nous arrêter à la description des chaudières ; la perfection qu’il est possible de leur donner ne dépendant en aucune manière des autres parties de l’appareil qui font spécialement l’objet de ce rapport.

Vos commissaires et quelques autres membres de l’Académie ont vu fonctionner la machine de M. Manoury-d’Ectot peu de jours après qu’elle vous a été présentée ; elle leur a paru remplir utilement son objet. Mais, en pareille matière, plus on est disposé à se laisser séduire par la nouveauté d’un moyen, plus on doit se mettre en garde contre cette espèce de séduction, et plus il est nécessaire d’appuyer sur des expériences comparatives l’opinion que l’on doit émettre.

Nous fûmes donc unanimement d’avis de soumettre pendant plusieurs jours la machine de M. Manoury à des observations destinées à constater la quantité de charbon de terre qui serait consommée pour élever une quantité d’eau déterminée, à la hauteur de mètres.

Ces observations ont été faites, depuis le 11 jusqu’au 23