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À l’extrémité horizontale de cette chape et en dedans de la capacité motrice, est fixé, par son extrémité inférieure un tube de cuivre vertical que pénètre transversalement le levier dont nous venons de parler. Ce levier est retenu dans une position horizontale par la pression qu’exerce sur lui le bout arrondi d’une verge de fer qui entre librement dans le tube de cuivre, et qui n’y est attachée que par son extrémité supérieure.

Si maintenant cette verge de fer conservant une longueur constante, on conçoit que le tube de cuivre qui la contient et auquel elle est solidement attachée par le haut, vienne à s’alonger, il est clair que la verge de fer sera entraînée par le tube de cuivre, et qu’en s’élevant avec lui, elle cessera de presser l’extrémité du levier contre laquelle elle s’appuyait. Ce levier, obéissant alors à des contre-poids suspendus extérieurement au bras opposé, suivra cette verge en tournant autour de son axe. Ce mouvement de rotation achevé, que le tube de cuivre vienne à se raccourcir, il ramènera la verge de fer de haut en bas sur l’extrémité du levier, et, par l’effet de la pression qu’elle exercera de nouveau, il s’opérera un mouvement de rotation en sens inverse du premier. Ainsi, des alongements et des raccourcissements successifs du tube de cuivre imprimeront au bras extérieur du levier moteur un mouvement circulaire alternatif qui assurera le jeu des soupapes.

Or, le tube de cuivre et la verge de fer qu’il contient renfermés dans l’intérieur de la capacité motrice, se trouvent plongés alternativement dans l’eau froide élevée du puits, et dans du gaz aqueux dont la température est supérieure à celle de l’eau bouillante ; et comme le fer se dilate moins que le cuivre par des variations égales de température, il s’ensuit qu’en pas-