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RAPPORT
Sur une nouvelle machine à feu, présentée à l’Académie, et exécutée aux abattoirs de Grenelle, par M. le marquis de Manoury-d’Ectot ;
Par M. GIRARD.

Lcadémie nous a chargés, MM. de Prony, Gay-Lussac et moi, d’examiner une nouvelle machine à vapeur qui lui a été présentée par M. Manoury-d’Ectot, et qui est exécutée depuis quelque temps pour le service des abattoirs de Grenelle.

On se fera une idée exacte de cette machine si l’on conçoit d’abord un cylindre de cuivre battu érigé verticalement, et terminé en dessus et en dessous par deux calottes hémisphériques de même matière.

Ce cylindre, que l’inventeur de la machine appelle capacité motrice, peut contenir environ deux tiers de mètre cube d’eau.

À quelques centimètres au-dessous de la partie inférieure de cette capacité, elle communique avec un tuyau horizontal qui est solidement fixé. Ce tuyau ou plutôt cette espèce de boîte cylindrique reçoit à sa partie inférieure un tuyau d’aspiration qui plonge dans un puits dont il s’agit d’élever l’eau. Elle reçoit à sa partie supérieure un tuyau d’ascension, dans lequel l’eau du puits peut être refoulée jusqu’à la hauteur d’un dégorgeoir qui la verse dans une bache.

Ces tuyaux aspirateurs et de refoulement sont garnis, le