ces matières se disposent de la manière la plus convenable au maintien de leur stabilité dans le plan vertical ; mais comme rien ne s’oppose au mouvement qui leur serait imprimé suivant la longueur de la digue, et dont le résultat définitif serait le comblement des passes, il est indispensable de prévenir cet effet, et pour cela il faut recouvrir extérieurement la digue de blocs de pierre assez volumineux pour résister à ces impulsions obliques.
C’était un des moyens de consolidation prescrits par la commission de 1792. C’est aussi celui que M. Cachin a employé ; mais ce qui lui appartient exclusivement, ce sont les procédés qui ont été suivis pour l’embarquement de ces blocs, leur versement à marée haute sur la surface extérieure de la digue, et leur reprise à marée basse, pour être définitivement mis en place : la description de ces procédés est moins de notre objet qu’elle ne se rattache à l’art de l’ingénieur ; nous dirons seulement que le succès en a complètement justifié l’emploi.
Après avoir indiqué ces procédés avec détail, ainsi que les modifications diverses que l’on jugea à propos d’apporter aux dimensions de la partie centrale de la digue pendant son exécution, M. Cachin rend compte des effets que produisirent sur cette espèce de môle isolé, les tempêtes du 18 février 1807, du 29 mai de la même année, et surtout celle du 12 février 1808 par un vent forcé de nord-ouest ; un concours de circonstances extraordinaires élevèrent la mer à une telle hauteur, qu’elle submergea le sol de la batterie, renversa son épaulement, et détruisit les ouvrages de charpente qui avaient été construits sur son terre-plain pour servir de logement à la garnison. Cette dernière tempête, la plus violente de toutes celles dont on ait gardé le souvenir, arrima sur de nouvelles