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partie mathématique.

MM. Soleil. Cet appareil, composé de lentilles dites cylindriques, laisse diverger dans le sens horizontal les rayons sortis du foyer lumineux, de manière à les distribuer sur tous les points de l’horizon ; mais il empêche leur divergence verticale, et les ramène à des directions horizontales.

On emploie sur les côtes, pour guider les navigateurs, deux sortes de feux, les feux fixes et les feux tournants. Les premiers envoient la lumière à la fois vers tous les points de l’horizon ; les seconds, en raison du mouvement de rotation de l’appareil, permettent de.réunir les rayons lumineux en faisceaux plus brillants, qui se trouvent alors séparés par des angles privés de lumière. Ces cônes lumineux et ces angles obscurs faisant le tour de l’horizon pendant la révolution de l’appareil, vont rencontrer l’œil de l’observateur en quelque point qu’il soit situé. Il résulte de ces alternatives une succession d’éclipses et d’éclats qui donnent à ces sortes de phares un caractère particulier facile à distinguer.

L’objet des appareils est toujours de ramener vers l’horizon tous les rayons qui émanent du centre lumineux : mais les uns les concentrent dans certains angles, ce qui produit les éclats ; tandis que les autres doivent laisser les rayons diverger vers tous les points de l’horizon, de manière à éclairer ces points simultanément avec une intensité à peu près égale. Ainsi les feux tournants ont, quant à l’intensité de la lumière, un grand avantage sur les feux fixes ; mais cette supériorité est compensée en partie, parce que ces derniers causent dans l’œil du navigateur une sensation prolongée, et aussi parce qu’on ne les perd jamais de vue. D’ailleurs il est nécessaire d’employer alternativement, sur les divers points des côtes,