qui constitue l’anthère. Les grains du pollen sont globuleux et lisses. Le style est court, en colonne, terminé par un stigmate épaissi, en tête, à trois lobes qui se fourchent en dessous, et se rabattent extérieurement sur le style.
Les fleurs mâles ont un calice, une corolle, et trois étamines semblables aux mêmes parties qui existent dans les fleurs hermaphrodites ; excepté que, dans les fleurs mâles, le calice repose immédiatement sur le sommet du pédoncule, qui est comme tronqué, pour recevoir ce calice sans porter d’ovaire à la place duquel se trouve un petit corps ou plateau glanduleux recouvert par la base voûtée et inclinée des étamines.
Le fruit est une baie ovoïde, hérissée de poils dans sa jeunesse, et dont la tranche horizontale présente trois placentas partagés chacun en deux lames recourbées vers l’extérieur du fruit et garnies de plusieurs masses d’ovules. Ce fruit perd son duvet en grossissant et conserve une peau charnue qui se couvre d’une poussière glauque, résineuse, inflammable, assez abondante pour pouvoir être recueillie en la raclant. J’ai obtenu cette poussière facilement en lavant et frottant le fruit à l’extérieur avec un linge mouillé d’alcohol ; elle est demeurée précipitée sans se dissoudre. J’ai pu m’en servir pour frotter du bois et le rendre luisant, comme il le devient de la cire ordinaire. Le fruit acquiert dix-huit par le moyen pouces à deux pieds de longueur sur dix pouces de diamètre. Sa graine est ovoïde comprimée, semblable à celle de pastèque ou Cucurbita Citrullus, seulement elle est un peu plus grosse et blanche. M. Savi nous apprend que le Benincasa est originaire de la Chine, et que M. Fischer en a le premier cultivé et répandu les graines sous le nom de Cucurbita cerifera.