À l’exception de l’éther sulfurique et de l’éther inuriatique, pour lesquels il n’y a qu’une différence assez légère entre les nombres calculés et observés, on voit que la formule de M. Avogadro est bien éloignée de s’accorder avec l’expérience.
Si l’on cherche à découvrir dans les proportions de la combinaison, dans le mode particulier de condensation, la cause de cet accroissement ou de cette diminution du pouvoir réfringent que nous avons signalée plus haut, on n’aperçoit aucun caractère constant ainsi, dans le gaz nitreux, où les éléments sont à volumes égaux, sans condensation, on remarque un accroissement de plus de six centièmes, tandis que l’acide hydrochlorique, dans les mêmes conditions, montre une diminution d’un cent. et un quart.
Le gaz oxi-chloro-carbonique et l’éther muriatique contiennent les mêmes proportions de leurs éléments, et avec la même condensation. Cependant il y a une diminution de deux centièmes à peu près pour le premier, et un accroissement de cinq centièmes pour le deuxième.
L’oxide d’azote et l’acide carbonique, considéré comme formé d’oxide de carbone et d’oxygène, offrent une opposition plus frappante encore. Ce sont aussi les mêmes proportions et la même condensation. Mais, dans le premier, on observe une augmentation d’un septième, et dans le deuxième une diminution de près d’un centième.
Cherche-t-on à rattacher la cause de cette opposition aux quantités de chaleur plus ou moins grandes qui se développent pendant l’acte de la combinaison, on ne découvre encore aucune relation constante.
J’ai soumis à l’observation presque tous les corps qui