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petite à Quito, à toises au-dessus des eaux de l’Océan ; que les observations sous la zône torride la donnent sensiblement plus faible, et qu’à mesure qu’on s’éloigne de l’équateur, elle diminue au point de devenir insensible à de grandes latitudes. Cette loi est générale, à quelques exceptions près, relatives principalement au Caire et à l’île de Palmas ; mais cette irrégularité est probablement due au petit nombre d’observations, ou à l’imperfection des instruments qui ont été employés. Quelle est la loi qui régit cette variation diurne du baromètre ? dépend-elle seulement de la latitude, ou de la latitude combinée avec l’élévation du lieu au-dessus du niveau de la mer ? Dans l’état actuel de la science, il est impossible d’y répondre. Avant de former un système sur les causes qui produisent ces variations, il faudrait une collection immense d’observations faites avec grand soin, dans toutes les parties du globe, avec des instruments de la plus grande exactitude, et surtout comparables entre eux : sans ces conditions indispensables, il est impossible d’établir quelque chose de certain, sur le phénomène des marées atmosphériques.

De l’influence du vent sur les hauteurs barométriques.

La direction du vent exerce une très-grande influence sur la hauteur du mercure dans le baromètre. Les vents des régions australes le font baisser, et ceux des régions boréales le font monter. Ce fait est bien constaté par les observations des onze années que nous avons discutées. On a disposé ces observations par rumb de vent, en considérant principalement les vents du sud, sud-ouest, ouest, nord-ouest, nord, nord-est, est et sud-est. Le tableau