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du 10 juillet, trois bateaux du lac inférieur, en prenant des revers sur le camp retranché qui couvrait l’enceinte dans cette partie, firent une diversion avantageuse à l’attaque principale, et n’éprouvèrent d’autres avaries que celles qui furent occasionnées par le feu de la place. Il y aurait eu pour eux des chances moins défavorables, s’ils avaient pu se placer à des distances où la direction des coups est plus incertaine, à raison de la petitesse des objets sur lesquels on tire.

Lorsque, avec une bouche à feu d’un service et d’une manœuvre très-difficiles, d’où pourraient s’ensuivre de graves inconvénients[1], l’auteur de la Nouvelle force maritime a cherché à obtenir de ses obus de pouces des effets qu’il serait facile d’augmenter encore, en se servant de projectiles d’un plus fort calibre, il n’a sûrement pas considéré qu’il dépassait le but. S’il fût parti de ce principe, qu’on ne peut réclamer d’un agent quelconque comme puissance que ce dont il est capable, l’auteur aurait vu que la force ordinaire de l’homme, les proportions de sa taille, la longueur de ses bras, ont des limites déterminées. Dès qu’on les franchit, on doit suppléer par des moyens mécaniques à ce qu’on ne saurait exiger de cet agent ; on s’écartera dès lors de cette simplicité de constructions qui assure aux machines de guerre célérité d’exécution, justesse et effet.

Dans la marine, on a cru pour cette raison devoir substituer le calibre de à celui de l’emploi des projectiles

  1. Dernier procès-verbal des Expériences faites par les deux commissions chargées de constater l’utilité des obusiers allongés dans la marine, octobre 1824.