Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/416

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nerie, ainsi que l’effet de l’explosion de ces mobiles dans ces différentes matières.

J’avais fait à Schélestatt des tentatives à ce sujet, mais en petit nombre, le local et les moyens m’ayant manqué. Elles m’avaient amené à proposer le tir des grenades avec les pièces de bataille, comme très-avantageux dans la guerre de campagne.

Je trouvai, d’après des expériences faites le 29 septembre 1792, que la portée de but en blanc d’une grenade pesant livres avec une charge d’une livre et demie de poudre, est de mètres. La force de percussion de ces projectiles creux est telle, qu’une grenade tirée dans une pièce de avec une charge de et de poudre, à mètres d’un saule dont le bois était parfaitement sain, traversa d’abord la partie antérieure de l’arbre qui avait centimètres d’épaisseur, puis un vide de centimètres, et se logea de centimètres dans la partie opposée.

J’avais reconnu auparavant, c’est-à-dire le 13 août 1792, que la sphère d’activité des éclats de grenade est d’environ mètres de rayon. Une grenade du calibre de fournit dix à douze éclats.

Dans la vue de m’assurer quel serait l’effet de l’explosion des projectiles creux ayant de plus fortes dimensions que les grenades, le même jour 13 août, je fis éclater, dans le terrain d’une prairie, une bombe de pouces du poids de livres. Le mortier pointé à avec la charge d’une livre de poudre, donna mètres de portée. La charge de la bombe était de livres L’entonnoir formé par l’explosion de la bombe dans une terre franche, et qui se trouva de bonne consistance, avait mètres d’ouverture et