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Il était facile de juger qu’on pouvait obtenir de plus grands effets en augmentant les degrés, la quantité de poudre, et diminuant la distance de la charge au mobile.

L’expérience du 19 mars 1793, sur ce dernier objet, fut accompagnée d’une circonstance assez remarquable. Pour pouvoir rapprocher la charge de la bombe, je fis placer dans l’âme de la pièce un cylindre de bois de sapin de décimètres de longueur, ce qui laissait centimètres d’intervalle entre la tête du cylindre et la bouche du canon. La pièce chargée avec une livre de poudre, et le feu ayant été mis par l’intermédiaire d’une communication extérieure, le cylindre sortit d’environ centimètres, et la bombe s’abattit à peu de distance de la pièce.

Ma curiosité étant excitée par ce résultat, je tirai un second coup avec une charge triple de la première, et il s’ensuivit des effets bien plus considérables. La bombe et le cylindre partirent en même temps, et eurent tous les deux leur première chute à mètres de la bouche de la pièce ; la bombe avec un écart de décimètres à droite de la direction de la ligne de tir, et le cylindre avec un écart de mètres à gauche de cette ligne. La bombe fit ensuite plusieurs petits ricochets qui altérèrent sa vitesse, et sa portée totale fut d’environ mètres.

Le cylindre, de son côté, frappa d’abord la terre en deux points éloignés de mètres l’un de l’autre, et fut porté du troisième bond à mètres. Un couvercle en tôle, qui recouvrait la tête du cylindre sans y être fixé, fut lancé beaucoup plus loin. La pièce pointée sous était solidement contenue dans son recul.

Il résulte de cette expérience, dont le hasard, au reste,