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sur la double réfraction.

donc pas rigoureusement avec notre théorie. Mais il-faut faire attention, 1o que dans les cristaux qu’il employés, les normales aux sections circulaires de la surface d’élasticité different si peu de la direction des véritables axes optiques, qu’on pourrait les confondre sans qu’il en résultât d’erreur sensible pour la direction des plans de polarisation ; 2o que, dans les mêmes cristaux, les rayons dirigés suivant les axes optiques sont presque normaux aux ondes correspondantes ; 3o enfin, que cet habile physicien n’a pu déterminer directement que le plan de polarisation des faisceaux incidents ou émergents, et non celui des rayons réfractés. Les petites différences qui nous sont indiquées ici par la théorie seraient sans doute très-difficiles à constater, même dans ceux des cristaux à deux axes dont la double réfraction est la plus énergique ; car on ne saurait déterminer avec une grande précision, par les moyens connus, la direction du plan de polarisation d’un rayon lumineux ; et il y a encore ici une difficulté de plus, celle de fixer la direction du plan de polarisation dans l’intérieur du cristal d’après des observations faites sur les rayons émergents. Ainsi, loin de voir une objection contre notre théorie dans la règle donnée par M. Biot, on doit plutôt la considérer comme en étant une confirmation, puisque la petite discordance qui existe entre elles devait échapper nécessairement à ses observations.


La plupart des cristaux présentent peu de différence entre les plans des sections circulaires de la surface d’élasticité et de l’ellipsoïde construit sur les mémes axes.


Les deux sections circulaires de la surface d’élasticité sont également inclinées sur le plan des qui passe par l’axe