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(Précis élémentaire de physique expérimentale, tom. ii, pag. 502.)

Les lignes que M. Biot appelle ici les axes du cristal, sont celles que nous avons nommées axes optiques. Nous avons remarqué que pour accorder le mieux possible le langage du système des ondulations avec celui de l’émission, il fallait appeler axe optique la direction suivant laquelle les rayons lumineux parcourent le cristal sans y subir la double réfraction ; et en adoptant cette définition, nous avons démontré que la loi du produit des deux sinus était une conséquence rigoureuse de notre théorie. Il n’en est plus de même de la règle de M. Biot relative à la détermination des plans de polarisation. Son énoncé ne s’accorde pas rigoureusement avec la construction que nous venons de déduire des propriétés de la surface d’élasticité ; parce que les angles dièdres divisés en deux parties égales par les plans de polarisation, d’après cette construction, sont menés suivant la normale à l’onde et les deux normales aux sections circulaires de la surface d’élasticité, et qu’en général la normale à l’onde ne coïncide pas tout-à-fait avec la direction du rayon réfracté, ni les normales aux sections circulaires de la même surface avec les véritables axes optiques, qui sont les perpendiculaires aux sections circulaires de l’ellipsoïde. À la vérité, le théorème de géométrie que nous venons de démontrer pour la surface d’élasticité s’applique également à l’ellipsoïde ; mais le plus grand et le plus petit rayon vecteur de la section diamétrale faite dans l’ellipsoïde perpendiculairement à la direction du rayon lumineux, ne donnent plus la direction de ses vibrations ; en sorte que les plans qui leur sont perpendiculaires ne sont plus les véritables plans de polarisation des ondes réfractées. La règle de M. Biot ne s’accorde