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histoire de l’académie,

royal des ingénieurs hydrographes, sous l’inspection immédiate de M. Beautems-Beaupré. Personne n’ignore ce que la géographie doit aux travaux de M. Buache. Les observations hydrographiques ont acquis aussi plus d’étendue, et l’on a donné plus de précision aux instruments. On est redevable à M. Beautems-Beaupré de l’application et des progrès de ces méthodes. La première partie de l’ouvrage qu’il vient de publier se rapporte aux côtes de la Bretagne, et M. de Hell a exploré, avec le même soin, le littoral de la Corse. Les cartes formées d’après ces principes déterminent tous les détails de la configuration des côtes, et rattachent ces mesures aux opérations géodésiques fondamentales ; elles énumèrent et placent les écueils, montrent la hauteur variable des eaux, les résultats des sondes, et même la nature du sol jusqu’à de certaines profondeurs.

À l’aspect de ce beau travail, on sent qu’il a été inspiré par des pensées humaines et généreuses, et par un vif désir de guider ou de secourir le navigateur incertain.

Le gouvernement français, en publiant le voyage de M. le capitaine Louis de Freycinet, fait jouir les arts nautiques, l’histoire naturelle, la géographie, la physique, des fruits précieux de cette savante expédition.