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sur la double réfraction.

par les deux longueurs d’ondulation ou les deux vitesses mesurées perpendiculairement au plan des ondes, quelle que soit d’ailleurs l’obliquité des rayons sur la surface des ondes. Supposons, par exemple, qu’une plaque de cristal à faces parallèles (fig. 11) est traversée perpendiculairement par un faisceau lumineux venant d’un point assez éloigné pour qu’on puisse considérer comme plane la petite étendue de l’onde incidente qui subit la réfraction : l’onde réfractée sera, dans toutes ses positions successives, plane et parallèle à par conséquent il suffira de connaître la vitesse de propagation de cette onde mesurée suivant perpendiculairement à pour savoir quel temps relatif elle employé à parcourir l’épaisseur de la plaque, ou quel nombre d’ondulations elle y a exécutées. Il est inutile de calculer la direction oblique par laquelle les rayons réfractés sont arrivés en vis-à-vis la fente pratiquée dans l’écran ; mais si l’on suivait cette marche, au lieu d’employer la vitesse déduite de l’équation que nous venons de rappeler, et dans laquelle elle est supposée comptée sur la normale à l’onde, il faudrait se servir de la vitesse donnée par l’équation où elle est comptée sur la direction du rayon et l’on arriverait évidemment au même résultat.

Définition du mot rayon.

Le mot rayon dans la théorie des ondes, doit toujours être appliqué à la ligne qui va du centre de l’onde à un point de sa surface, quelle que soit d’ailleurs l’inclinaison de cette ligne sur l’élément auquel elle aboutit, ainsi que l’a remarqué Huygens ; car cette ligne offre en effet toutes