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sur la double réfraction.

azimut quelconque, ils n’éprouveront dans le cristal ni double réfraction, ni déviation de leur plan de polarisation ; ainsi ces deux directions jouiront des propriétés de ce qu’on appelle improprement les axes du cristal, et que je nommerai axes optiques, pour les distinguer des trois axes rectangulaires d’élasticité, qu’on doit considérer, à mon avis, comme les véritables axes du milieu doué de la double réfraction.


Il n’y a jamais plus de deux axes optiques dans les milieux réfringents dont les axes d’élasticité ont partout la même direction.


Une conséquence remarquable du calcul que nous venons de faire, c’est qu’un corps constitué comme nous le supposons, c’est-à-dire dont les particules sont disposées de manière que les axes d’élasticité pour chaque point du milieu vibrant soient parallèles dans toute son étendue, ne peut pas avoir plus de deux axes optiques. Ils se réduisent à un seul lorsque deux des demi-axes de la surface d’élasticité sont égaux entre eux lorsque est égal à par exemple, les deux sections circulaires se confondent avec le plan des et les deux axes optiques qui leur sont perpendiculaires, avec l’axe des ou l’axe de la surface d’élasticité, qui devient alors une surface de révolution. C’est le cas des cristaux que l’on désigne sous le nom de cristaux à un axe, tels que le spath calcaire. Quand les trois axes d’élasticité sont égaux entre eux, l’équation de la surface d’élasticité devient celle d’une sphère ; les forces ne varient plus avec la direction des déplacements moléculaires, et le