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cette loi reste la même pour le même milieu dans toutes les directions : je ne veux pas dire par-là que les molécules, situées à la même distance du point matériel, exercent sur lui, dans tous les sens, des répulsions égales ; mais seulement que ces répulsions, quoique inégales, varient de la même manière avec la distance. En admettant cette hypothèse, très-probable par sa simplicité, on peut en conclure, ce me semble, que l’élasticité mise en jeu par les petits déplacements des molécules ne change pas, tant que la direction et l’étendue de ces déplacements restent les mêmes à la même distance du plan de l’onde, quelle que soit d’ailleurs la direction de ce plan.

En effet, supposons que les déplacements moléculaires soient toujours parallèles à la même direction ; et considérons deux plans différents menés suivant cette direction, lesquels représenteront successivement la surface de l’onde dans deux situations différentes. Subdivisons le milieu vibrant en tranches infiniment minces et équidistantes, d’abord parallèlement au premier plan et ensuite parallèlement au second appelons la petite quantité dont la seconde tranche ou la seconde rangée de molécules se trouve déplacée relativement à celle qui est contenue dans le plan de départ : les molécules originairement situées sur des lignes droites perpendiculaires à ce plan, forment actuellement des lignes courbes par l’effet du mouvement ondulatoire ; et les déplacements sont sensiblement proportionnels aux carrés des distances au plan de départ, dans les tranches assez voisines pour exercer une action appréciable. Ainsi, sera la quantité dont les molécules de la troisième rangée se seront déplacées relativement à celles du plan de départ, et de même