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d’adopter, et qui m’a fait découvrir les véritables lois de la double réfraction. Si les équations du mouvement des fluides imaginées par les géomètres ne peuvent pas se concilier avec cette hypothèse, c’est qu’elles reposent sur une abstraction mathématique, la contiguité des éléments, qui, sans être vraie, peut représenter cependant une partie des propriétés mécaniques des fluides élastiques, quand on admet en outre que ces éléments contigus sont compressibles. Mais par cela même qu’elle n’a point de réalité, et n’est qu’une pure abstraction, on ne doit pas s’attendre à y trouver tous les genres de vibrations dont les fluides élastiques sont susceptibles, et toutes leurs propriétés mécaniques ; c’est ainsi, par exemple, que d’après les équations dont nous parlons, il n’y aurait aucun frottement entre deux tranches fluides indéfinies qui glissent l’une sur l’autre. Il serait donc bien peu philosophique de rejeter une hypothèse à laquelle les phénomènes de l’optique conduisent si naturellement, par cela seul qu’elle ne s’accorde pas avec ces équations.


Comment les vibrations transversales s’éteignent à l’extrémité des ondes.


Nous n’avons considéré jusqu’ici que des ondes indéfinies : supposons les limitées, et examinons ce qui se passe à leurs extrémités, en admettant que l’éther est sensiblement incompressible. Je suppose qu’une partie de l’onde fig. 3, ait été arrêtée par un écran soit un point situé derrière l’écran, à une distance très-grande relativement à la longueur d’une ondulation : pour peu que l’angle de la droite avec le rayon direct soit sensible, la lu-