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sur la double réfraction.

primitif ou dans l’azimut selon que la différence de marche entre les deux faisceaux est égale à un nombre pair ou impair de demi-ondulations. Nous n’imaginons pas comment on pourrait concevoir dans le système de l’émission ce phénomène remarquable, qu’on ne saurait cependant révoquer en doute, lorsqu’il a été mis en évidence par une expérience aussi décisive que celle des deux rhomboïdes, rapportée dans le tome XVII des Annales de chimie et de physique, page 94 et suivantes.

Considérons maintenant le cas où la différence de marche n’est plus un nombre entier de demi-ondulations ; alors les vitesses correspondantes dans les deux systèmes d’ondes ne sont plus appliquées simultanément aux mêmes points du rayon projeté en il en résulte que les deux forces qui sollicitent chacun de ces points au même instant, n’ont pas le même rapport de grandeur tout le long du rayon, et conséquemment que leurs résultantes ne sont plus dirigées suivant un même plan : alors la réunion des deux systèmes d’ondes ne présente plus les caractères de la lumière polarisée. Appelons leur différence de marche ; les coefficients constants de leurs vitesses absolues sont respectivement égaux à et en prenant pour unité celui du faisceau primitif, dont les vibrations s’exécutent parallèlement à Ainsi, les vitesses absolues apportées par les deux faisceaux composants au même point du rayon projeté en à l’instant seront et et le carré de la résultante de ces deux forces rectangulaires sera égal à