Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/295

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
65
sur la double réfraction.

Il est facile de sentir la raison de cette règle. Pour ne pas compliquer la figure, nous supposerons que les lignes qui y sont tracées, au lieu de représenter les plans de polarisation, indiquent la direction des vibrations lumineuses qui leur sont perpendiculaires ; c’est comme si nous avions fait tourner la figure d’un quart de circonférence autour de son centre cela ne change rien aux positions relatives des plans de polarisation. Considérons, en un point quelconque du rayon lumineux projeté en la vitesse absolue qui anime les molécules éthérées à un instant déterminé dans le faisceau primitif, dont les vibrations s’exécutent suivant et supposons qu’à cet instant la molécule soit poussée de vers c’est-à-dire que la vitesse absolue agisse dans le sens ses composantes suivant et agiront, l’une dans le sens et l’autre dans le sens Or, d’après le principe général des petits mouvements, ces composantes sont les vitesses absolues dans les deux systèmes d’ondes qui résultent de la décomposition du premier. Si l’on suppose et rectangulaires, comme cela a lieu pour les directions des vibrations ordinaires et extraordinaires dans un cristal doué de la double réfraction, la composante sera égale à la première vitesse absolue multipliée par et la composante à la même vitesse multipliée par On est ainsi conduit à une explication bien simple de la loi de Malus sur les intensités relatives des images ordinaire et extraordinaire, en passant des vitesses absolues aux forces vives, qui sont proportionnelles à leurs carrés et

Mais revenons aux composantes et Si on les décompose chacune en deux autres suivant les directions et il en résultera pour la première deux vitesses