ce qui aurait augmenté d’autant le volume d’eau approvisionné dans le réservoir culminant pour l’entretien de la branche de ce canal qui descend de ce réservoir dans la Loire.
(48) Supposant, comme nous le faisons ici, une importation de ce fleuve dans la Seine sans réciprocité, il faudra nécessairement subvenir à la dépense de la navigation ascendante sur cette branche du canal.
Sa longueur développée est de 32231 mètres, et sa pente de 38m, 25c est rachetée par 12 écluses de chutes variables.
En augmentant le nombre de ces écluses de manière à ne leur laisser que 75 centimètres de chute, égale à celle que nous leur avons supposée sur l’autre partie du canal, il faudrait dépenser pour la montée 170,000 tonneaux de marchandises, savoir :
1o 85,000 tonneaux d’eau équivalents aux prismes de remplissage des sas, prismes qui ont chacun pour hauteur la chute des écluses.
2o 170,000 tonneaux représentant le volume d’eau déplacé par la totalité des chargements.
La navigation ascendante de la Loire au point culminant du canal de Briare dépenserait donc 255,000 tonneaux ou mètres cubes d’eau ; lesquels descendraient nécessairement du réservoir le plus élevé du canal dans la Loire.
Mais nous avons vu (art. 47) que la descente des mêmes marchandises du côté opposé ferait remonter dans ce réservoir culminant 85,000 tonneaux tirés de la rivière de Loing ; il ne resterait donc à fournir par les étangs et les rigoles alimentaires que 170,000, ou 200,000 mètres cubes d’eau environ. Ainsi, abstraction faite des filtrations et de l’évapora-