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facile à saisir, qu’il nous suffira de faire remarquer, pour circonscrire dans leurs justes limites tous les cas auxquels ces principes sont applicables.

En effet, de quelque manière qu’une certaine masse d’eau descende d’une hauteur donnée, elle pourra toujours faire remonter à la même hauteur, par l’intermède d’une machine ou d’un appareil quelconque, une certaine masse d’eau plus petite.

Le produit de la différence de ces deux masses par la hauteur de la chute, ou par l’espace qu’elles parcourent verticalement, est la perte de forces vives due à l’emploi de la machine ou de l’appareil dont or fait usage, et cette machine et cet appareil sont d’autant plus parfaits que la perte de forces vives est moindre.

Or, un corps qui flotte dans un fluide représente en poids un volume de ce fluide précisément égal à celui qui est déplacé par ce corps flottant.

Quand donc un bateau chargé descend du bief supérieur dans le bief inférieur d’une écluse, il est capable de produire par son poids le même effet que produirait, en descendant de la même hauteur, le volume d’eau dont il occupe la place.

De même, un bateau qui remonte du bief inférieur dans le bief supérieur d’une écluse, équivaut à un certain volume d’eau qui remonterait à la même hauteur ; et comme une écluse à sas est un appareil tel, que la perte de forces vives, indispensable pour faire monter un bateau à la hauteur de cette écluse, et en faire descendre un autre, est toujours proportionnelle au carré de cette hauteur, on conçoit que, suivant le rapport qu’on établira entre la chute d’une écluse et le tirant d’eau des bateaux qui la descendent et qui la montent,