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partie mathématique.

Notre gouvernement a continué de protéger et d’encourager tous les travaux astronomiques ; l’observatoire de Paris doit l’un de ses grands instruments les plus parfaits, le cercle mural, à la munificence d’un Prince auguste, vainqueur et modérateur, également cher aux camps et aux cités.

Les recherches de la géographie astronomique s’étendent aujourd’hui à toutes les régions de la terre. Il n’y a point de contrée si lointaine qui n’ait reçu les instruments de l’Europe. Les ouvrages de M. Alexandre de Humboldt ont offert des modèles dans tous les genres de connaissances, et ont imprimé une heureuse direction à l’étude physique et politique du globe.

On a déterminé la hauteur exacte et jusqu’ici entièrement ignorée des grandes montagnes de l’ancien Imaüs au centre de l’Asie, les plus élevées du globe, et dont la hauteur surpasse d’un cinquième celle du Chimborazo.

On a mesuré dans l’Indostan un arc du méridien terrestre. On étudie le ciel austral dans l’observatoire du Cap de Bonne-Espérance, et dans celui de Paramatta, à la Nouvelle-Hollande. Les astronomes que le zèle des sciences a conduits dans cette autre Europe, ont déjà fixé la position de plus de dix mille étoiles australes. Sir Thomas Brisbane, gouverneur