prouvé que la sensibilité de la face est due aux nombreux rameaux que cette paire y répand ; mais on ne considérait pas ceux qu’elle donne au nez, à l’œil et à l’oreille comme aussi essentiels à l’intégrité et même à tout exercice des sens de l’odorat, de la vue et de l’ouïe qu’ils le paraissent d’après les expériences de M. Magendie.
On trouvera le détail de ces expériences et de beaucoup d’autres sur des sujets non moins intéressants dans le Journal de physiologie expérimentale et pathologique dont l’auteur publie chaque année un volume en quatre numéros, et où il recueille tout ce qui repose sur des faits positifs constatés par des observations précises.
M. Flourens a aussi essayé d’appliquer sa méthode d’ablation successive à la détermination de l’usage des diverses parties de l’oreille. On sait que cet organe compliqué se compose, dans les animaux à sang chaud, d’un canal extérieur conduisant à la membrane du tympan qui ferme l’entrée d’une première cavité nommée la caisse, et de laquelle part une chaîne d’osselets, dont le dernier, appelé l’étrier, appuie sur la fenêtre ovale ou sur l’entrée d’une deuxième cavité nommée le vestibule, où aboutissent trois canaux dits semi-circulaires, et l’un des orifices d’une troisième cavité de forme spirale à double rampe, dite le limaçon, dont l’autre orifice donne immédiatement dans la caisse, et porte le nom de fenêtre ronde. Il y a encore les cellules mastoïdiennes creusées dans l’épaisseur des os du crâne et qui communiquent avec la caisse, et un canal nommé trompe d’Eustache qui se rend de la caisse dans les arrière-narines, ou dans l’arrière-bouche.