Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/183

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
clxxvij
partie physique.

derniers, on en produit aussitôt de violentes ; ce qui conduirait aussi bien à regarder comme tubercules quadrijumeaux les petits tubercules de l’intérieur que le grand tubercule creux qui les enveloppe.

L’ablation des tubercules antérieurs ne change pas d’abord d’une manière notable les allures de l’animal ; mais il paraît ensuite se mouvoir moins souvent et presque pas de lui-même ; il a semblé même à l’auteur, autant qu’il en a pu juger dans l’état de gêne où il était obligé de tenir le poisson ainsi mutilé, qu’il n’entendait ni ne voyait.

L’ablation des tubercules creux porte une atteinte beaucoup plus profonde à l’économie de l’animal. Il ne se meut plus, ne respire plus qu’avec peine, et demeure couché sur le dos ou sur le côté.

M. Flourens ne laisse pas de conclure que c’est aux tubercules quadrijumeaux que ces tubercules creux répondent, et pense que cette grande influence qu’ils exercent sur l’économie des poissons tient au développement beaucoup plus considérable qu’ils ont dans cette classe d’animaux.

Quant au tubercule impair, celui que l’on regarde unanimement comme le cervelet, il a offert des phénomènes à peu près semblables à ceux du cervelet des quadrupèdes et des oiseaux. Il ne provoque pas de convulsions ; mais quand on l’enlève, le poisson a peine à se tenir sur le ventre ; il ne nage que d’une manière bizarre ; il se roule sur son axe comme le font en volant les oiseaux privés de leur cervelet.

Il restait à examiner les renflements placés derrière le des poissons, d’où leur huitième paire paraît sortir, et qui n’ont, dans les classes supérieures, que des analogies douteuses ou peu apparentes. Toutes leurs parties piquées