Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/182

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
clxxvj
histoire de l’académie,

propres à chacune des parties du cerveau, et nous avons vui qu’il paraissait en résulter que le cerveau proprement dit est le réceptacle des impressions des sens ; le cervelet, le régulateur de la locomotion ; et la moelle allongée, l’agent de l’irritation des muscles ; que les tubercules quadrijumeaux en particulier participent à ce pouvoir irritant de la moelle, et produisent comme elle des convulsions quand on les irrite. L’auteur a pensé que ces propriétés pouvaient conduire à la solution d’un problème d’anatomie comparée, qui occupe depuis quelque temps les naturalistes, c’est-à-dire à déterminer la véritable nature de chacun des tubercules qui composent l’encéphale des poissons.

Nous avons rendu compte plus d’une fois, et surtout en 1820, du doute qui existe relativement à celle de ces paires de tubercules qui précède le cervelet, et qui est ordinairement creuse, contenant à l’intérieur une ou deux paires de tubercules plus petits.

On l’a long-temps considérée comme le vrai cerveau ; les tubercules qu’elle couvre comme les quadrijumeaux ; et ceux qui sont placés au-devant d’elle, comme des tubercules olfactifs analogues à ceux que l’on voit au-devant du cerveau dans la taupe, le rat et beaucoup d’autres mammifères.

Depuis quelques années, M. Arsaky, et ensuite M. Serre, ont jugé, mais d’après les simples rapports anatomiques, que les tubercules antérieurs sont le vrai cerveau, et que la grosse paire creuse répond aux tubercules quadrijumeaux. Il résulte des expériences de M. Flourens, faites sur des carpes, que les irritations portées sur les tubercules antérieurs et sur la partie supérieure des tubercules creux, ne produisent point de convulsions, mais que si l’on pique la base de ces