boursoufflé comme un colon. Plusieurs observations curieuses se sont offertes dans l’examen de diverses espèces. Le cœcum des dytisques, insectes aquatiques remarquables par la facilité qu’ils ont à nager, se remplit d’air et leur sert de vessie natatoire ; dans les œdémères le jabot forme une espèce de panse latérale suspendue seulement par un tube étroit ; dans les buprestes, l’estomac ressemble à un Y par deux productions latérales aveugles. Plusieurs coléoptères de familles différentes ont offert à M. Dufour un appareil salivaire, formé, comme M. Cuvier l’a établi pour tous ceux des sécrétions dans les insectes, de tubes plus ou moins prolongés. Il en est de même des organes qui produisent leurs liqueurs excrémentielles, auxquels l’auteur a donné une grande attention. Ils sont toujours formés de petits tubes plus ou moins nombreux.
Dans le nombre de ces organes sécrétoires il en est qui s’insèrent dans un point de l’intestin en général assez voisin du pylore, et que MM. Cuvier, Marcel de Serres et la plupart des anatomistes regardent comme des vaisseaux biliaires, ou du moins comme destinés à sécréter une liqueur digestive ; M. Dufour, d’après quelques essais chimiques, est plus disposé à croire que ce sont des vaisseaux urinaires. Leur insertion serait alors bien singulière et peu d’accord avec ce qu’on voit dans les autres animaux.
Nous avons rapporté dans notre analyse de 1822, avec l’intérêt qu’elles méritent, les expériences faites par M. Flourens pour déterminer avec plus de précision les fonctions