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partie physique.

du moins M.. Lauth n’a-t-il pu découvrir et injecter que la plus profonde, dont les principaux troncs suivent ceux des artères. Les glandes conglobées ou ganglions lymphatiques sont aussi très-rares, et l’on n’en trouve que vers les parties supérieures de la poitrine ; partout ailleurs ils paraissent remplacés par des plexus. Les vaisseaux lymphatiques communiquent fréquemment avec les veines sanguines et, comme Hewson et d’autres l’avaient observé, ils aboutissent à deux canaux thorachiques, un pour chaque côté. L’auteur conclut de ces recherches que rien n’oblige à croire que l’absorption et surtout celle du chyle s’opère dans les oiseaux par les radicules des veines.


La belle collection des Annales des sciences naturelles contient diverses parties d’un très-grand travail qui a été présenté à l’Académie par M. Léon Dufour, et qui a pour objet l’anatomie des insectes.

Ces petits animaux, formés en quelque sorte sur un principe différent de tout le reste du règne, n’ayant pas de vaisseaux sanguins, et respirant par des tubes pleins d’air qui se répandent dans leur corps, ne sont pas, malgré leur petitesse, aussi difficiles à disséquer que bien des animaux plus élevés dans l’échelle ; avec un peu d’eau on fait flotter leurs viscères que les vaisseaux aériens dont nous venons de parler soutiennent, et que ne lient ni mésentère, ni cellulosité, ni vaisseaux chilifères ou sanguins. C’est par cette pratique facile que MM. Cuvier, Ramdohr, Marcel de Serres et d’autres naturalistes, surtout en Allemagne, ont commencé à faire connaître comparativement les organes intérieurs de leurs principales familles. M. Léon Dufour s’est appliqué