M. Latreille annonce sur le règne animal tout entier, un travail analogue à celui qu’il a fait paraître sur les mollusques. Il ne manquera pas, sans doute, d’y saisir et d’y faire contraster des caractères qui feront paraître sous des faces nouvelles les rapports des animaux[1].
Ce savant naturaliste continue aussi l’ouvrage qu’il publie avec M. le comte Dejean, sur les insectes de l’Europe. Le second numéro, qui commence l’histoire des carabes, n’est ni moins intéressant, ni moins bien exécuté relativement aux figures, que celui que nous avons annoncé en 1822.
M. Lamouroux, correspondant de l’Académie, qui vient de lui être enlevé, jeune encore, par une mort inattendue, avait commencé, pour l’Encyclopédie méthodique, un dictionnaire sur les animaux rayonnés de M. Cuvier, c’est-à-dire sur les polypes, les coraux, les madrépores, et en général sur tous ces animaux que l’on a long-temps nommés zoophytes, parce qu’ils ont quelque chose de l’apparence des plantes et semblent tenir de leur nature. Ce qu’il a publié va jusqu’à la lettre E, et le soin que l’auteur a mis à y rassembler les espèces connues, ainsi que la sagacité avec laquelle il les distingue et la clarté avec laquelle il les décrit, ne peuvent que rendre plus vifs les regrets que sa perte a inspirés à tous les amis des sciences.
M. Moreau de Jonnès a présenté à l’Académie l’histoire du serpent jaune de la Martinique, ou trigonocéphale fer-de-
- ↑ Cet ouvrage vient de paraître sous le titre de Familles naturelles du règne animal, 1 vol. in-8o.