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histoire de l’académie,

leur réunion résulte le bourgeon primordial ou la plumule ; que c’est elle qui détermine les parties montantes ou aériennes, et qu’en même temps elle forme les racines qui partent de la base ; mais on ne les reconnaît pour telles, que lorsqu’elles sont parvenues à l’abri de l’écorce au point où commence la partie enfouie. La différence entre les deux parties aérienne et terrestre viendrait de ce que dans la première, les fibres intégrantes seraient soumises à une sorte de fasciculation régulière, tandis que dans l’autre, elles tendraient à s’éparpiller irrégulièrement. Ainsi, les fibres ne présenteraient d’agrégation fasciculaire que par une sorte de contrainte qu’elles éprouveraient dans le corps de l’arbre, et il serait de leur essence de devenir simples dès que les circonstances le leur permettraient. Du moins M. Dupetit-Thouars était porté à le croire, lorsqu’un exemple remarquable est venu lui apporter de nouvelles lumières sur ce sujet. Ce sont les cucurbitacées qui les lui ont procurées : il a reconnu que dans le plus grand nombre de ces plantes, le corps intérieur ou ligneux de la racine est composé de quatre faisceaux intégrants, formant un cylindre qui se divise sans effort en quatre quartiers. C’est de leur suture que partent les nouvelles racines ou les secondaires. On voit facilement que de chacun des deux qui se trouvent contigus il sort deux faisceaux pour former ces racines. Il faut remarquer que, par suite du développement de la plumule, la tigelle des cucurbitacées devient pentagonale, étant composée de cinq faisceaux ; que c’est par conséquent de ce nombre cinq que se compose celui de quatre qui appartient aux racines.

Dans le momordica elaterium, la racine forme une sorte de