heureux pour démêler, dans beaucoup de cas, la cause d’anomalies apparentes. C’est ainsi qu’il trouvait difficile de découvrir la source du nombre 2 et de ses puissances, comme 4, 8, etc., dans les fleurs, attendu que les nervures des feuilles doivent toujours être impaires. Pour lever cette difficulté, il eut recours à l’examen de trois plantes annuelles qu’il prit dès le moment de leur germination ; de la rave, pour représenter les crucifères, du grateron pour les rubiacées, et du lamium pour les labiées. Il trouva, entre autres, que la nervure principale ou médiane est double dans ces plantes, que par conséquent le nombre total devient pair ; et ce qui le satisfit beaucoup pour le moment, ce fut de trouver pareillement la nervure principale des cotylédons ou protophylles double ; mais quelque temps après, ayant observé avec le même soin l’helianthus communis ou soleil, il trouva que dans ses cotylédons, la nervure médiane est pareillement double, quoique sa fleur soit à cinq divisions comme toutes celles des composées.
Il a même constaté que dans le plus grand nombre des dicotylédones, la nervure médiane des cotylédons est évidemment double : mais elle paraît simple dans les ombellfères, et l’auteur croit que c’est sa ténuité seule qui lui donne cette apparence, car il est porté à croire que même dans les plantes adultes elle est originairement double. Mais il remet à une autre occasion d’appuyer cette opinion par des preuves matérielles.
Il s’est contenté de donner comme résultat de l’examen de la germination des dicotylédones, que leur plantule est composée de deux plantes aussi complètes que possible, ayant un entre-feuille ou mérithalle et une feuille ; que de