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histoire de l’académie,


PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE et BOTANIQUE.


M. Romain Féburier, de Versailles, connu par plusieurs recherches de physiologie végétale, a soumis à l’Académie un petit traité sur cette matière, destiné à éclairer les cultivateurs, qui a été imprimé, et où il combine les résultats des auteurs qui l’ont précédé avec ses propres expériences.

Il décrit la moelle comme un amas de cellules polyèdres, séparées par des cloisons toujours communes à deux d’entre elles. Dans certaines espèces, leur ensemble en se déchirant produit tantôt des espèces de cloisons transversales, tantôt un vide continu. Les filets vasculaires qu’on y voit quelquefois lui paraissent des vaisseaux détachés de l’étui médullaire. Cet étui enveloppe la moelle. Il est composé de plusieurs vaisseaux, tels que trachées, fausses trachées, tubes poreux et simples, entremêlés d’un peu de tissu cellulaire. Selon l’auteur, c’est la manière dont le fil élastique des trachées est enroulé, qui dans les plantes grimpantes détermine la direction selon laquelle elles s’entortillent autour des appuis. Il regarde l’étui médullaire comme la base de l’organisation de l’embryon, et croit que c’est lui qui détermine le genre et l’espèce du végétal. Chaque année ses vaisseaux s’allongent, et des faisceaux s’en séparent pour traverser l’écorce et produire les bourgeons, les feuilles et les boutons. Ces faisceaux fixent la position des gemmes et le nombre des angles saillants qui donnent la forme à la moelle. Des suites de cellules allongées s’étendent horizontalement en rayonnant du centre à la circonférence : c’est ce qu’on nomme les rayons médullaires. À mesure qu’il se forme de nouvelles couches