petite, et, ce dont on ne connaît pas d’autre exemple, portée sur un cou mince presque aussi long que le corps, et composé de trente et quelques vertèbres, nombre supérieur même à celui des vertèbres du cou du cygne.
Ces animaux, que l’on ne peut comparer, même de loin, à rien de ce que nous connaissons aujourd’hui à l’état de vie, sont incrustés dans des bancs d’un ordre de terrains fort ancien, qui fait partie de ceux que l’on a nommés calcaires du Jura.
L’ouvrage de M. Cuvier contient l’histoire de plusieurs autres reptiles de ces mêmes terrains, tous remarquables par leur taille, ou par quelques caractères singuliers ; quelques-uns, par exemple, volaient probablement comme le dragon mais au moyen d’un de leurs doigts très-prolongé qui devait soutenir une membrane. Leurs os n’y sont point accompagnés d’ossements de quadrupèdes vivipares ; en sorte qu’à l’époque de la formation de ces terrains, la classe des reptiles devait être infiniment plus nombreuse et plus puissante qu’aujourd’hui, tandis que celle des quadrupèdes vivipares ou mammifères, si elle existait, était réduite à quelques petites espèces fort peu multipliées.
Dans les longues recherches sur lesquelles M. Cuvier a fondé son ouvrage, il ne lui est jamais arrivé de trouver d’ossements fossiles de singes, ni d’aucuns quadrumanes ; mais, tout nouvellement, M. le comte de Bournon, minéralogiste, célèbre par ses ouvrages et par la belle collection qui en a fourni les bases, lui a fait connaître une vraie chauve-souris, dans la pierre à plâtre de Montmartre.
M. de Férussac a communiqué à l’Académie l’extrait d’un