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histoire de l’académie,

généralement reconnu ; mais en pénétrant plus bas, on ne découvre point le grès à pierres de tailles, ou quader-sand-stein des Allemands, ni un autre calcaire coquillier qui est ordinairement sous ce grès, ou du moins l’un et l’autre ne sont représentés que très-imparfaitement. Une plus grande différence encore, c’est qu’entre les roches calcaires et le granite on ne trouve, en bancs distincts, qu’une roche arénacée composée de grains de quartz et de feldspath, mêlés de calcaire, de baryte, de galène, roche que M. de Bonnard rapporte aux psammites.

Il manque donc dans cette partie de la Bourgogne beaucoup de formations, et toutefois il en reste des vestiges, que M. de Bonnard est parvenu, à force d’observations et de sagacité, à saisir et à faire connaître. Leurs parties constituantes y existent, mais dans un mélange presque complet, au lieu d’y être comme ailleurs en bancs distincts et superposés les uns aux autres ; les mêmes parties métalliques, les mêmes débris organiques qui sont d’ordinaire enveloppés par ces couches manquantes, se rencontrent dans les parties inférieures du psammite.


M. Palassou, qui a passé sa longue vie à observer les Pyrénées, et à qui l’on devait déjà sur ces montagnes trois volumes pleins de faits importants pour la géologie, vient d’en publier un quatrième, où il a rassemblé, comme en un dernier faisceau, différents détails qui lui avaient échappé jusque-là. Il y décrit la bande calcaire qui se prolonge au pied des Pyrénées, depuis l’Océan jusqu’à la Méditerranée ; il y fixe la position et la hauteur d’un assez grand nombre de pics, y décrit, d’après l’abbé Pounel, divers volcans éteints