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partie mathématique.

penser l’action totale des canons, des boulets, des ancres, etc., par celle d’une masse de fer doux qui serait convenablement placée. Ce procédé est loin d’être entièrement exact, et il ne pourrait l’être que dans des cas très-particuliers, comme M. Poisson vient de le démontrer ; toutefois il réduit considérablement l’erreur à laquelle on était exposé.

M. Arago, en observant avec beaucoup de soin les actions magnétiques, a découvert récemment un fait capital, entièrement nouveau, et d’autant plus remarquable que cet ordre de phénomènes est depuis long-temps l’objet des expériences les plus variées et les plus attentives. Si une aiguille aimantée est mobile dans un plan horizontal, et qu’on la détourne de la direction qu’elle a prise en vertu du magnétisme terrestre, on sait qu’elle accomplit un grand nombre d’oscillations, et revient par degrés à la situation de l’équilibre. Or ce mouvement est sujet à une force retardatrice très-intense que l’on n’avait pas aperçue jusqu’ici, et qui réside dans les corps environnants. En effet, si l’aiguille est suspendue par un fil très-délié, au-dessus d’un disque de cuivre ou de toute autre substance, ce disque quoique séparé de l’aiguille par un diaphragme solide, comme un plan de verre, exerce sur le mouvement une action très-sensible ;La durée de chaque oscillation n’est point