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partie physique.

sirops et d’autres solutions que l’on veut rendre plus limpides ; et les substances charbonneuses minérales, telles que les ampelites, les schistes bitumineux, jouissent de ce pouvoir dans la proportion du charbon qu’elles contiennent : mais M. Payen, ayant essayé, à cet égard, certains charbons fossiles mêlés de pyrites, trouvés dans la plaine de Grenelle, s’aperçut que les sirops en étaient brunis au lieu d’en être décolorés ; ce ne fut qu’après avoir été traités par un grand excès d’acide hydro-chlorique et par l’eau bouillante, que le résidu calciné reprit ses propriétés naturelles. M. Payen cherche la cause de cette différence dans le proto-sulfure formé par la calcination de la pyrite, et que l’on enlève par l’acide hydro-chlorique.


On a beaucoup parlé, pendant quelque temps, de certains grès trouvés dans la forêt de Fontainebleau, et qui offraient une ressemblance extérieure, mais assez grossière, avec un corps humain et une tête de cheval, encore revêtus de leur chair et non réduits en squelette comme le sont toujours les restes fossiles ou pétrifiés d’animaux ; et l’on avait annoncé que l’analyse chimique confirmait la supposition que c’étaient en effet des corps qui avaient eu vie.

MM. Vauquelin et Thénard se sont donné la peine de répéter cette analyse sur des fragments pris de divers points de ces pierres figurées ; ils n’ont trouvé de phosphate de chaux que dans le fragment pris à la partie que l’on considérait comme une main, et sa proportion n’était que d’un ou de deux centièmes ; le reste de la masse n’était formé que de grès, mais donnait à la distillation quelque peu de produits acides et ammoniacaux, qui ne paraissent venir que