l’animal auquel les tendons avaient appartenu ; en les exposant sous l’eau pendant un an, on en retire de l’adipocire formée d’acide margarique et oléique, en quantité correspondante à la proportion de graisse que fournissent l’alcohol et les acides ; enfin, en les dissolvant par la potasse, la liqueur dépose des submargarates de potasse, comme si l’on y avait dissous de la graisse.
Le tissu jaune élastique, qui forme certains ligaments, a offert les mêmes phénomènes, si ce n’est que la proportion de la graisse y est plus abondante.
La fibrine du sang donne aussi une matière grasse, mais d’une autre nature, formant avec de l’eau une sorte d’émulsion, et, ce qui est très-remarquable, présentant les mêmes caractères, les mêmes propriétés que celle qu’on extrait du cerveau et des nerfs.
De ces expériences, M. Chevreul conclut que les matières grasses font partie constituante des substances d’où on les extrait.
Les enfants nouveau-nés sont sujets à une maladie presque toujours fatale à ceux qu’elle atteint, et qui consiste en une induration et une coloration en jaune de la peau. Lorsqu’on incise la peau des enfants morts de cette maladie, il s’en écoule un liquide, que M. Chevreul a trouvé formé d’albumine, d’un principe colorant orangé, et d’un autre principe colorant vert ; et examinant le sérum de leur sang, il y a reconnu une composition chimique semblable. L’un ou l’autre de ces liquides, abandonné à lui-même, se prend en partie en une gelée membraneuse, et les principes colorants demeurent dans les portions qui restent liquides. C’est à cette