et Berzélius, sont arrivés, à leur sujet, à des résultats très-différents.
Il a d’abord acidifié le phosphore par l’acide nitrique, et saturé l’acide phosphorique par la chaux caustique. L’augmentation de poids de cette dernière substance lui fait connaître la quantité d’acide phosphorique correspondante au phosphore employé, et par conséquent la quantité d’oxigène qui entre dans l’acide phosphorique ; mais ce procédé donne des résultats fort discordants. Les écarts sont moins considérables quand on emploie l’oxide de cuivre au lieu de la chaux.
Quant aux phosphates, l’auteur commence par déterminer la quantité d’acide que contient le phosphate d’ammoniaque cristallisé, en le calcinant avec un excès de carbonate de chaux ; calculant ensuite les proportions des phosphates qui se forment quand on calcine avec celui d’ammoniaque les différents sels, à base de baryte, de soude ou de chaux, il en déduit la quantité d’acide phosphorique que prennent les divers alcalis, et il arrive pour chaque base à des proportions très-variables et peu d’accord avec la théorie des combinaisons fixes et à proportions simples. La même conclusion se déduit, selon lui, des opérations dans lesquelles on décompose les sels solubles de chaux et de baryte par le phosphate de soude cristallisé ; mais les commissaires de l’Académie ont fait observer que dans ces sels liquéfiés par la chaleur, il manque la circonstance la plus essentielle pour produire des proportions fixes, la cristallisation ; le terme où s’arrête la décomposition varierait probablement encore avec la température.