M. Ampère, inventeur de cette théorie, qu’il présente à l’attention des géomètres, M. Savary et M. le professeur de Montferrand, ont publié des traités spéciaux et des mémoires où sont exposés tous les principes et les résultats de cette nouvelle branche de la physique.
Rien n’est plus propre à éclairer les recherches de ce genre, que l’appareil dont on doit l’invention à M. Schweiger. Cet instrument a pour objet de multiplier et de réunir les actions du courant électrique, en sorte qu’elles deviennent sensibles et mesurables par leur répétition, quoiqu’elles puissent être d’une faible intensité.
M. Becquerel a présenté à l’Académie une suite d’expériences ingénieuses et variées, dans lesquelles il emploie ce multiplicateur voltaïque de M. Schweiger. Ses expériences font reconnaître l’action de l’électricité en mouvement dans une multitude de phénomènes où il était difficile de la distinguer ; elles confirment les vues et les expériences de plusieurs grands physiciens, et surtout celles de l’illustre Volta ; elles montrent clairement que dans les changements quelconques de température, dans le contact des matières diverses, dans les effets capillaires, dans tous les effets chimiques, la force électro-motrice est présente ; et qu’il n’y a, pour ainsi dire, aucune ac-
