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composées de plusieurs principes combustibles ou gazeux augmente rapidement, surtout depuis les recherches de MM. Pelletier et Caventou ; et les propriétés remarquables dont ces substances sont douées rendaient intéressant de connaître les compositions distinctives de chacune d’elles.

MM. Pelletier et Dumas leur ont appliqué la méthode d’analyse imaginée par M. Gay-Lussac, qui consiste à en brûler une quantité déterminée avec une quantité, également déterminée, d’oxide de cuivre, et à recueillir les produits. Par les proportions de leurs éléments ces substances ressemblent beaucoup aux résines ; elles ont un peu d’azote de plus ; on doute même qu’il y en ait dans la morphine ; la caféine seule en contient jusqu’à un cinquième, et plus, de son poids. La plupart ont une capacité de saturation (une alcalinité) à peu près proportionnelle à leur quantité d’azote, mais la morphine en a plus que n’indiquerait l’excessivement petite quantité de ce principe qu’elle paraît contenir.

Ces expériences, faites avec toutes les précautions qui pouvaient en rendre les résultats rigoureux et précis, conduisent à des vues importantes et qui intéressent toute la chimie organique, non moins que la matière médicale.


Une espèce particulière et très-rare de calcul de la vessie, découverte par M. Wollaston, et nommée par lui oxide urique s’est retrouvée pour la première fois en France, dans le calcul d’un chien. M. Lassaigne, préparateur de chimie à l’École vétérinaire, en a donné la description et les propriétés caractéristiques. Il l’a trouvée composée de 36 parties de carbone, 34 d’azote, 17 d’oxigène et 12 d’hydrogène.