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deux gaz et de produire, une chaleur qui le porte Iui-même au rouge. MM. Thénard, et Dugong ont répété et vérifié ces expériences. Ils ont reconnu de plus que le palladium et le rhodium jouissent de cette propriété comme le platine à la température ordinaire ; que l’iridium s’échauffe fortement à cette même température ; que l’osmium rougir, mais seulement quand on l’a un peu échauffé d’avance ; enfin, que pour donner au nickel et au cobalt la propriété de produire la combinaison, il faut les chauffer à 300 degrés ; le platine à la température ordinaire décompose le protoxide d’azote que l’on dirige par lui.


M, Chevreul qui par sa découverte des acides qui se produisent lors de la saponification, a fait faire de si grands pas à la théorie de cette opération et ouvert un nouveau champ, à l’étude des substances organiques, a continué ses recherches et déterminé les caractères de plusieurs de ces acides, qui varient selon les diverses graisses avec lesquelles la saponification se fait, et qui sont les principes des odeurs des savons formés avec ces graisses, et d’une partie de ces graisses elles-mêmes. Le beurre en fournit deux, le butyrique et le caprique ; la graisse de dauphin un, le phocénique ; et la graisse de mouton un autre, le hircique. Ils sont tous incolores, plus légers que l’eau, mais de moins d’un dixième diversement odorants, et donnent une saveur brûlante. Le caprice se solidifie à 15 degrés au-dessus de 0 ; les autres sont encore liquides à 9. Ils varient davantage par leurs capacités de saturation et les propriétés de leurs sels.


Le nombre des alcalis ou bases salifiables organiques et