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avait déja été remarquée dans les Mémoires précédents.

Nous continuerons aussi de supposer nulle, ou du moins très-faible, la force coercitive dans les corps que nous considérerons toute force extérieure, d’une grandeur appréciable, qui agira sur ces corps, y décomposera donc en proportion le fluide neutre ; les effets de cette décomposition commenceront à se manifester au dehors, aussitôt que la force extérieure aura commencé d’agir et ils atteindront toute leur intensité dans un intervalle de temps très-court. C’est ce qui arrive dans le fer doux, par exemple. C’est encore ce que l’on observe dans les expériences de M. Arago, sur des plaques de cuivre, ou d’autres matières, dont on approche les pôles d’une aiguille aimantée. Il n’en faut pas conclure, cependant, que ces substances n’opposent aucune résistance au mouvement des deux fluides dans leurs éléments magnétiques nous admettrons, au contraire, que la matière, pondérable exerce sur les particules boréales et australes une certaine action insuffisante pour empêcher leur mouvement de commencer quand elles sont sollicitées par une force extérieure qui n’est pas extrêmement petite, mais dont l’effet est de retarder plus ou moins ce mouvement, et peut se comparer à celui de la résistance des milieux. Nous ’s supposerons de plus que cette action varie avec la matière et la température des corps afin d’expliquer comment la vitesse des deux fluides, bien qu’elle soit très-grande dans toutes les substances dépourvues de force coercitive, peut néanmoins changer, dans un rapport quelconque, en passant de l’une de ces substances à une autre.

On trouvera dans ce nouveau Mémoire, les équations d’où dépend, en grandeur et en direction l’action magnétique exercée à chaque instant sur un point extérieur, par