Une circonstance très-remarquable, observée par M. Girard, et qui consiste en ce que l’écoulement du mercure dans un tuyau capillaire de verre s’arrête de lui-même lorsque le niveau du fluide dans le réservoir est descendu à une certaine hauteur au-dessus de l’orifice du tube, paraît indiquer manifestement que la résistance provenant du glissement sur la paroi, par laquelle le mouvement du fluide se trouve ici modifié, est dépendante, comme le frottement des corps solides, de l’intensité de la pression.
Mouvement linéaire dans un lit découvert.
Considérons une masse de fluide coulant dans un lit rectangulaire, dirigé en ligne droite, et d’une longueur indéfinie ; admettons que le mouvement du fluide soit linéaire, c’est-à-dire que toutes les molécules se meuvent suivant des lignes droites parallèles aux plans qui forment les parois du lit. Les équations différentielles seront les mêmes que dans la question du mouvement dans un tuyau, c’est-à-dire qu’en supposant le mouvement uniforme, on aura
La pression ne variant point avec , il s’ensuit nécessairement
que la section de la surface du fluide, par un plan parallèle
au plan des est horizontale. Cette surface est donc
plane. En la prenant pour le plan des la valeur de la
pression sera
car dans la question dont il s’agit, les quantités représentées