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M. Desprets a présenté à l’Académie plusieurs Mémoires sur la densité des vapeurs et les quantités de chaleur ou latente ou sensible quelles contiennent. Dans un de ces Mémoires l’auteur prouve, par la voie de l’expérience que la loi de Mariotte sur la condensation des gaz est applicable aux vapeurs depuis la pression de quelques centimètres jusqu’à 0m 76. Ces expériences, faites avec tout le soin convenable, ont conduit l’auteur à conclure que les densités des vapeurs sont en effet proportionnelles aux pressions, lorsqu’on tient compte du changement de température. On ne peut donc point admettre, comme l’ont supposé d’autres physiciens, que cette même loi a lieu indépendamment de la correction relative à la température. M. Desprets ajoute aussi, dans ce Mémoire, de nouvelles expériences à celles qu’il avait déjà faites, et qui lui ont servi à prouver qu’une loi que plusieurs physiciens avaient admise, concernant les forces élastiques des vapeurs, n’est point entièrement exacte. Il trouve, pour l’eau et la térébenthine un écart de plus de 14 degrés. Dans un autre Mémoire, M. Desprets, dont les recherches embrassent des branches très-importantes de la physique, rapporte les résultats de ses expériences concernant les chaleurs latentes des vapeurs d’eau, d’alcohol, d’éther sulfurique et d’essence de térébenthine ; il montre que les quantités de chaleur latente de ces vapeurs sont sensiblement en raison inverse des densités. La densité de la vapeur d’eau doit être prise au moment de l’ébullition, et par conséquent corrigée de la température.

Les résultats moyens sont les suivants :