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MÉMOIRE SUR LES LOIS

Dans la partie où la surface du fluide est formée par une paroi solide et fixe, les molécules qui s’y trouvent placées ne pouvant se mouvoir dans le sens de la paroi, on a entre les variations la relation


en vertu de laquelle les termes de l’équation précédente disparaissent d’eux-mêmes en sorte qu’il n’existe aucune condition particulière relative à cette partie de la surface.

Les lois de l’équilibre des fluides, énoncées ci-dessus, sont conformes à celles que les géomètres ont établies d’après le principe de l’équilibre des canaux, ou en supposant le fluide décomposé en éléments rectangulaires infiniment petits, et exprimant que chacun de ces éléments, soumis à l’action des pressions exercées sur ses faces, et des forces accélératrices appliquées aux molécules, doit être en équilibre. La considération des forces répulsives que la pression développe entre les molécules, dont M. de Laplace avait déjà déduit les équations générales du mouvement des fluides, dans le XIIe livre de la Mécanique céleste, paraît dépendre plus immédiatement des notions physiques que l’on peut se former sur la nature de ces corps.

III. Expressions des forces provenant des actions moléculaires qui ont lieu dans l’état de mouvement.

Si, dans l’état de mouvement d’un fluide, les forces répulsives existantes entre les molécules ne subissaient aucune altération, les conditions du mouvement se déduiraient de