Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/557

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

voltaïques solides et fermés[1] ; elle achève de démontrer que la série de décompositions et de recompositions du fluide

  1. Il semble d’abord que cette identité ne, devrait avoir lieu qu’à l’égard des circuits voltaïques fermés d’un très-petit diamètre ; mais il est aisé de voir qu’elle a lieu aussi pour les circuits d’une grandeur quelconque, puisque nous avons vu que ceux-ci peuvent être remplacés par des éléments magnétiques distribués uniformément sur des surfaces terminées par ces circuits, et qu’on peut multiplier à volonté le nombre des surfaces que circonscrit un même circuit. L’ensemble de ces surfaces peut être considéré comme un faisceau d’aimants équivalents au circuit. La même considération prouve que sans rien changer aux forces qui en résultent, il est toujours possible de remplacer les très-petits courants électriques qui entourent les particules d’un barreau aimanté, par des courants électriques d’une grandeur finie, ces courants formant des circuits fermés autour de l’axe du barreau quand ceux des particules sont distribués symétriquement autour de cet axe. Il suffit pour cela de concevoir dans ce barreau des surfaces, terminées à celle de l’aimant, qui coupent partout à angles droits les lignes d’aimantation, et qui passent par les éléments magnétiques qu’on peut toujours supposer situés aux points où ces lignes sont rencontrées par les surfaces. Alors, si tous les éléments d’une même surface se trouvaient égaux en intensité sur des aires égales, ils devraient être remplacés par un seul courant électrique parcourant la courbe formée par l’intersection de cette surface et de celle de l’aimant ; s’ils variaient en augmentant d’intensité de la surface à l’axe de l’aimant, il faudrait leur substituer d’abord un courant dans cette intersection tel qu’il devrait être d’après l’intensité minimum des courants particulaires de la surface normale aux lignés d’aimantation que l’on considère, puis, à chaque ligne circonscrivant les portions de cette surface où les petits courants deviendraient plus intenses, on concevrait un nouveau courant concentrique au précédent, et tel que l’exigerait la différence d’intensité des courants adjacents, les uns en dehors, les autres en dedans de cette ligne ; si l’intensité des courants particulaires allait en diminuant de la surface à l’axe du barreau, il faudrait concevoir, sur la ligne de séparation, un courant concentrique au précédent, mais allant en sens contraire ; enfin ; une augmentation d’intensité qui succéderait à cette diminution, exigerait un nouveau courant concentrique dirigé comme le premier.