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résultats que j’ai donnés dans ce Mémoire, sur la possibilité de substituer aux aimants, sans changer les effets produits, des assemblages de courants électriques formant des circuits fermés autour de leurs particules. Je pense qu’il sera facile au lecteur de déduire cette conséquence, et le théorème sur lequel elle repose, des calculs précédents ; je l’ai d’ailleurs développée dans un autre Mémoire où j’ai discuté en même temps, sous ce nouveau point de vue, tout ce qui est relatif à l’action mutuelle d’un aimant et d’un conducteur voltaïque.

Pendant que que je rédigeais celui-ci, M. Arago a découvert un nouveau genre d’action exercée sur les aimants. Cette découverte, aussi importante qu’inattendue, consiste dans l’action mutuelle qui se développe entre un aimant et un disque ou anneau d’une substance quelconque, dont la situation relative change continuellement. M. Arago ayant eu l’idée qu’on devait pouvoir, dans cette expérience, substituer un conducteur plié en hélice au barreau aimanté, m’engagea à vérifier cette conjecture par une expérience dont le succès ne pouvait guère être douteux. Les défauts de l’appareil avec lequel j’essayai de constater l’existence de cette action dans les expériences que je fis avec M. Arago, nous empêchèrent d’obtenir un résultat décisif ; mais M. Colladon ayant bien voulu se charger de disposer plus convenablement l’appareil dont nous nous étions servis, j’ai vérifié avec lui de la manière la plus complète, aujourd’hui 30 août 1826, l’idée de M. Arago, en faisant usage d’une double hélice très-courte, dont les spires avaient environ deux pouces de diamètre.

Cette expérience complète l’identité des effets produits, soit par des aimants, soit par des assemblages de circuits