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d’où émanent les forces attractives et répulsives ne changent point de lieu dans les fils.

Enfin, M. Biot répète dans la troisième édition de son Traité élémentaire de physique (tome 11, page 773), ce qu’il avait déja dit dans la note qu’il publia, dans les Annales de Chimie et de Physique, sur les premières expériences relatives au sujet dont nous nous occupons, qu’il a faites avec M. Savart, savoir que quand un élément de fil conjonctif très-fin et indéfini agit sur une molécule magnétique, « la nature de son action est la même que celle d’une aiguille aimantée qui serait placée sur le contour du fil dans un sens déterminé et toujours constant par rapport à la direcțion a du courant voltaïque. » Cependant l’action de cette aiguille sur une molécule magnétique est dirigée suivant la même droite que la réaction de la molécule sur l’aiguille, et il est d’ailleurs aisé de voir que la force qui en résulte est en raison inverse du cube, et non pas du carré de la distance, comme M. Biot a trouvé lui-même qu’est celle de l’élément du fil.

Il me reste maintenant à étendre à l’action mutuelle de deux circuits fermés, de grandeurs et de formes quelconques, les considérations relatives aux surfaces terminées par ces circuits et dont les points agissent comme ce qu’on appelle des molécules de fluide austral et de fluide boréal, que j’ai précédemment appliquées à l’action mutuelle d’un circuit fermé quelconque et d’un élément de fil conducteur. J’ai trouvé que l’action de l’élément sur les deux surfaces terminées par le contours, était exprimée par les trois forces

appliquées à chacun des éléments de ce contour, je vais