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^LECTRO-DYNAtolQDES. 351

nous occupons peuvent être produits, en dernière analyse, par les forces exprimées en fonctions des distances qu’exercent les molécules des deux fluides électriques, et qu’on attribue aussi aux deux fluides magnétiques quand on les regarde comme la cause des phénomènes, purement électriques selon moi, que présentent les aimants, on peut bien concevoir-que si ces molécules sont en mouvement dans les fils conducteurs, il en résulte entre leurs éléments des forces qui ne dépendent pas seulement des distances de ces éléments, mais encore des directions suivant lesquelles a lieu le mouvement des molécules électriques qui les parcourent, telles précisément que les forces que donne ma formule, pouvu que ces forces satisfassent à la condition que l’action et la réaction soient dirigées suivant la même droite, tandis qu’il est contradictoire de supposer que des forces, quelles que soient d’ailleurs leurs valeurs’en fonctions des distances, dirigées suivant les droites qui joignent les molécules entre lesquelles elles s’exercent, puissent produire, par quelque combinaison que ce soit, lors même que ces molécules sont en mouvement, des forces pour lesquelles l’action et la réaction ne soient pas dirigées suivant la même droite, mais suivant deux droites parallèles, comme dans l’hypothèse du couple primitif. On sait, en effet, que quand même des molécules électriques ou magnétiques sont en mouvement, elles agissent à chaque instant comme si elles étaient en repos dans la situation où ellesse trouvent à cet instant. Si donc on considère, deux systèmes de molécules, telles que chaque molécule de l’un exerce sur chaque molécule de l’autre une force égale et opposée suivant la droite qui les joint, à la force exer.cée par la seconde molécule sur la première, et qu’arrêtant